GS Grand Seiko

Les efforts de l’équipe sont récompensés.

Un tout nouveau circuit intégré à basse tension comme levier de développement du Spring Drive. Il n’existait à l’époque aucun circuit intégré de ce type au monde, M. Koike et ses collègues ont donc dû l’inventer. L’expérience technologique acquise au cours de ses longues années de recherche et développement dans ce domaine précis, offrait une base solide à partir de laquelle il devenait possible de créer un circuit intégré à basse tension, en exclusivité pour le mouvement Spring Drive. Un prototype de ce circuit intégré a été placé pour la première fois dans une montre le 26 décembre 1997. Après avoir vérifié que les aiguilles se déplaçaient avec précision, les ingénieurs en charge de l’élaboration du circuit se sont mutuellement regardés, et M. Koike nous raconte : « Ce fut un moment étrange. Plutôt que d’être émus par le fait que nous avions réussi, nous étions tout simplement épatés de voir que cela fonctionnait effectivement. » Peu après cela, le prototype du mouvement avait disparu. M. Takahashi explique ce qu’il s’est passé « Nous avons découvert que M. Akahane le gardait dans un tiroir de son bureau. » Sans doute était-il enchanté de ce qui avait été réalisé et nous ne pouvons qu’imaginer le sentiment de fierté, et peut-être le soulagement, qu’il a dû ressentir au moment de tenir ce mouvement dans le creux de sa main. Hélas, très peu de temps avant le lancement public du mouvement Spring Drive, M. Akahane s’est éteint tragiquement, emporté par une pneumonie en août 1998.

En 2003, le développement de ce qui allait être le mouvement 9R de Grand Seiko était déjà bien avancé. Ce prototype de 2003 comportait déjà un mécanisme de remontage automatique et atteignait une réserve de marche de 72 heures.

Le mouvement Spring Drive fonctionne grâce à la combinaison de trois types d’énergie. L‘énergie mécanique, produite par les mouvements du porteur de la montre, est stockée dans un ressort-moteur qui entraîne les rouages responsables du mouvement des aiguilles. Dans le même temps, grâce à l’induction électromagnétique, une partie de cette énergie mécanique est convertie en énergie électrique alimentant un circuit qui abrite un oscillateur à cristal de quartz. Cet oscillateur fournit un signal de référence précis, qui régule un frein électronique dont le courant électromagnétique contrôle la vitesse de rotation des aiguilles.

Entre le dépôt d’un premier brevet en 1978 et l’avènement du Spring Drive en 1998, vingt ans se sont écoulés. Pas moins de 600 prototypes ont été élaborés. À l’instar de progrès considérables en matière de rendement d’énergie, des avancées ont été réalisées quant à l’alliage utilisé pour le ressort-moteur et la façon de relier le Magic Lever au rotor. Une montre Spring Drive est présentée pour la première fois en 1999 et, en 2004, le mouvement Spring Drive atteint la maturité avec Grand Seiko, parant ce modèle d’un calibre à remontage automatique, se targuant d’une réserve de marche de 72 heures et d’un taux de précision d’une seconde par jour.